samedi 20 décembre 2008

Où il est prouvé qu'Erasmus est programme néfaste


"Vils gueux estrangers,
Vous qui venez ici,
Veuillez ne point me déranger,
Ou je vous asphyxie."

Le chevalier de Crottin, Sus à l'européen!

"Notre bien aimée Sorbonne, était en proie aux appétits dévastateurs des étrangers. Dans la plus totale impunité, l'anglais y conspirait, l'allemand y médisait, l'italien y détroussait.

Le programme Erasmus permettait aux jeunes ressortissants de pays européens de venir étudier en France. On pensait ainsi poursuivre une louable oeuvre de fraternisation des peuples. Il n'en était rien . Le coupable laxisme dont souffrait nos élites se trouvait responsable d'une situation intenable.

L'enseignement que l'on y dispensait était de la plus haute tenue. Mais ce ne fut pas tant pour recevoir un savoir de qualité, que les continentaux se ruaient sur notre université. Mais dans le vil dessein de nuire aux étudiants français.

Dans les travaux dirigés, on leur octroyait les meilleurs sujets d'exposés. Les professeurs avaient à leur égard une sympathie dont on mesurait mal la raison. Sans doute étaient-ils guidés par une philanthropie gluante qui sied d'ordinaire aux âmes candides. Les enseignants étaient aux petits soins avec ces gens venus d'ailleurs qui profitaient honteusement de cette bienveillance déplacée.

Les preuves que ces européens semblaient venir exprès pour saper le moral des étudiants hexagonaux, résident dans le fait que ces derniers bénificiaient de la gentillesse du corps enseignant, de la bonté de l'adminsitration, et du respect de la direction de la faculté, qui d'ordinaire font preuve d'une grande sévérité avec la jeunesse estuidantine.

On leur réservait meilleur accueil qu'aux autochtones ou aux étudiants extra-européens. Nous revivions en pleine université une redite de la Guerre de Trente ans, qui vit de 1618 à 1648, l'Europe se déchirer de manière tragique.

Lorsque l'étudiant hexagonal se trouvait en retard pour assister à un cours, il y avait toujours un de ces coquins pour barrer la route en quémandant un renseignement désuet. Lorsque le français souhaitait récupérer la consigne de son gobelet de café usagé, il y avait toujours une de ces canailles prompte à le doubler devant la machine délivrant les précieux sesterces. De même, lorsque l'envie de déféquer terrassait le françois, les européens sournois occupaient les toilettes de manière prolongée avec un coupable détachement.

Pour ces étrangers là, la France n'était que le pays des plaisirs de la chaire et de la table, encore que vu leurs faibles revenus, ils devaient se contenter de lire Entrevue en sirotant du mousseux avec une paille.

Une coalition regroupant français, africains, sud-américains, et asiatiques se forma pour lutter contre la prédominance des européens. Une bataille se déroula près de la rue Saint-Jacques, au café chez Jean-Mi et les franco-internationaux infligèrent une déculottée sévère aux européens. Le traité de l'amphithéâtre Champollion signé dans la foulée des combats, consacra une stricte égalité entre tous les étudiants d'où qu'ils viennent. Les conspirateurs durent renoncer à leur funeste entreprise, et la fraternisation une fois obtenue, l'amour irradia de bonheur les murs de notre bien aimée Sorbonne."

Le cardinal de La Fumée, la Sorbonne, des origines à nos jours.

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