dimanche 5 septembre 2010

Il y a de l'espoir

Je suis content, j'avance. Je dois bien en être à la moitié maintenant. Plus que quelques nuits blanches, et on va le torcher notre truc. Le malheur, c'est qu'on a une vie sociale, et qu'à l'inverse de nombre de nos copains djeuns, on ne peut rester plus de trois heures assis devant son ordinateur sans avoir les nerfs en compote. Allez, du nerf! Hypothèque quelques moments de bonheur, c'est pour ton bien!
Non, non, je suis presque soulagé, bien qu'encore loin du compte. Un peu comme Gerard d'Aboville quand il traversait l'Atlantique à la rame dans son raffiot pas plus large qu'une coquille d'huître. Une fois les Açores dépassées, m'est avis qu'il devait respirer Pépère, même si l'Amérique était encore à quelques faisceaux horaires.
Non, non, je me sens bien. J'ai même envie de me décapsuler une petite Orval. Une bonne bière belge, ça vous met de l'entrain, un peu comme apprendre qu'un ministre du travail prend le chemin de l'échaffaud, et la majorité présidentielle dont il est issu avec lui.
Tout va bien. Pense à la Bouteille de Gevrey Chambertin 1999,injustement incarcérée dans un placard maternel, promise à être sifflée après ta soutenance.
Du baume à l'âme, enfin! Certes je ponds du caca. Oui, je m'y suis mal pris. J'ai été gauche, limite indolent. Le prix de la nonchalance ne sera peut-être pas trop lourd.
Espoir, lueurs scintillantes à l'horizon... Bien que tous les historiens de l'anarchisme en exercice, si le hasard leur mettait mon travail en main, se sentiraient d'un tempérament ravacholien devant la somme de mes contresens, anachronismes, et autres billeveusées.

Tu sais, pourquoi je jubile?
Parce que tu y es arrivée. Toi dont on présageait la branlée, toi dont on se disait: "Mais Foutre-Dieu, si elle rend son M1 avant moi, je veux bien qu'on me coupe le prépuce avec des ciseaux rouillés."

Et bah, tu l'as fait, alors que tu as du être moins assidue encore que tous ceux parmi nous qui galèrent âprement devant l'échéance fatale. Donc,forcément, on ne peut que s'en sortir. Même si nous n'avons pas de parents historiens, une complicité poussée avec notre directeur de recherches, et si nous ne pouvons squatter un appartement où a du crêcher Hervé Gaymard au vu de ses dimensions pharaoniques, on n'est pas si mal lotis quand on y pense.

Non, non sérieux.
Putain, on est content!

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